Pour Jean-Michel Folon, ce film est le plus beau qu’ait fait Dewaere, parce qu’il est chargé d’émotions vécues. Il révèle que le soir, après le tournage, la toute petite Angèle doit tantôt repartir avec l’un ou l’autre de ses parents, ce qui est déchirant pour toute l’équipe. Le drame personnel que vit alors Patrick Dewaere trouve son paroxysme dans l’une des scènes essentielles du film, lorsque Dewaere surgit sur une scène de théâtre, interrompt la pièce où Miou-Miou joue devant le public et l’entraîne en coulisse, pour régler ses comptes. Jean-Michel Folon précise que quelques instants avant de tourner ce long plan, Dewaere déclare au réalisateur qu’il est en mesure de ne faire qu’une seule prise, compte tenu de l’intensité dramatique de la séquence. L’acteur déclare à Dugowson : « Je vais tout donner… Arrange-toi pour qu’il n’y ait personne sur mon passage ». Lors de la scène, il hurle et se précipite à plusieurs reprises, la tête en avant contre une cloison, sans être doublé par un cascadeur. Jean-Michel Folon dévoile que durant cette période l’acteur lui a confié s’être retrouvé tout seul à la cathédrale Notre-Dame de Paris au milieu de la nuit pour prier. Le documentaire s’achève sur une phrase de Jean-Michel Folon, son ami : « Patrick était une flamme. Une flamme, c’est fragile et ça peut s’éteindre au moindre courant d’air. Et il y a eu un courant d’air… Et Patrick s’est éteint ».